Active au Cambodge dans la lutte contre la lèpre depuis plus de 25 ans, la Fondation Ciomal axe son travail sur la détection précoce des nouveaux cas, ce afin de permettre aux malades d’être soignés dès l’apparition des premiers signes et éviter ainsi qu’ils ne portent des séquelles indélébiles.

TRAQUER LES NOUVEAUX CAS DE LEPRE POUR ENDIGUER LA MALADIE

Active au Cambodge dans la lutte contre la lèpre depuis plus de 25 ans, la Fondation Ciomal axe son travail sur la détection précoce des nouveaux cas, ce afin de permettre aux malades d’être soignés dès l’apparition des premiers signes et éviter ainsi qu’ils ne portent des séquelles indélébiles.

« Le plus terrible lorsque l’on est atteint de la lèpre, c’est que l’on n’en meurt pas. » Cet aveu lâché, lors d’une conférence, par un Indonésien, lui même déformé par la maladie, résume le drame que vivent les personnes frappées par ce fléau: s’ils ne sont pas soignés à temps, la déformation de leur corps et de leurs membres les expose leur vie durant au rejet et à la stigmatisation.

Au Cambodge, CIOMAL s’attèle à rechercher activement les nouveaux cas déclarés de lèpre. Pour ce faire, son équipe se rend conjointement avec le Programme National d’Elimination de la Lèpre (NLEP) auprès des anciens patients afin de dépister dans leur entourage (voisins et familles) des nouveaux cas de lèpre et de les traiter le plus rapidement possible pour éviter une propagation du bacille à des personnes saines.

Jusqu’en 2011, CIOMAL appliquait une politique passive de détection (campagnes d’information, formation du personnel soignant, accueil et soins des patients au centre) et essayait d’intégrer ses programmes dans le service de santé national. Mais le Ministère de la Santé ne dispose pas d’un budget suffisant pour lutter contre cette maladie. Et le personnel de santé au niveau national manque de formation.

Un premier cycle de détection précoce s’est donc déroulé entre 2011et 2015 et a permis de découvrir plus de 500 nouveaux cas. Les données récoltées ont permis de définir le périmètre d’action pour un second cycle et d’étoffer les statistiques sur la situation de la lèpre dans le pays.

Le 2e cycle a démarré fin 2017 et se poursuit actuellement. En 2018, cinq campagnes ont été effectuées dans les provinces de Kampong Thom, Kampong Chhnang, Kampot et Kampong Cham. En 8 semaines, 57 nouveaux cas de lèpre ont été détectés, dont 6 enfants de moins de 15 ans. Les équipes de CIOMAL et du NLEP ont visité 268 anciens patients atteints de la lèpre et ils ont examiné 470 membres de leurs familles et 3’743 voisins.

En 2019, les équipes se sont rendues dans le Rattanakiri au Nord Est du Cambodge pour y effectuer un projet pilote. Dans cette province délaissée, peuplée de minorités ethniques qui ne parlent pas le cambodgien, la peur de l’exclusion est telle que les villageois prenaient la fuite lorsqu’ils comprenaient qu’ils étaient atteints. En effet, les croyances locales veulent que toute personne frappée d’une maladie grave soit bannie du village pour éviter que les autres membres de la communauté ne subissent le mauvais sort.

Un énorme travail de sensibilisation et d’information est nécessaire dans ces régions reculées afin d’apprivoiser les villageois et les convaincre de se faire soigner. Les équipes ont dû faire appel à des traducteurs pour pouvoir passer les informations aux populations locales. CIOMAL s’attelle à ce travail de longue haleine.

J'AGIS DÈS AUJOURD'HUI

Chaque enfant mérite de recevoir une éducation de qualité, peu importe sa situation familiale. Malheureusement, les familles touchées par la lèpre rencontrent souvent des difficultés financières et sont souvent incapables de financer les études de leurs enfants. C’est pourquoi la Fondation CIOMAL s’efforce de financer les besoins pour les études d’enfants dont les familles sont touchées par la maladie. Avec votre aide, nous pouvons donner aux nouvelles génération l’espoir d’un avenir meilleur grâce à l’éducation.